Mozambique
Extrait des flashs-infos envoyés durant le voyage:
Dimanche 9 janvier 2011
Déjà 8 jours
sans une connexion Internet normale, heureusement que nous avons
notre roue de secours : le satellite.
Nous avons passé la
frontière du Mozambique jeudi matin, après avoir
passé la nuit au poste frontière, comme à
notre habitude. Nous avons essayé et réussi à
obtenir un rabais sur le prix des visas : 4 pour le prix de 3
! Et rien payé pour le camping-car ! Mais, ne l'ébruitez
pas trop !
Comme à chaque changement
de pays, nous sommes épuisés par les changements
de culture, monnaie, formalités, banque, tarifs pratiqués
et achats ... et ici, en +, c'est plutôt portugais qu'anglais.
Nous roulons toujours à gauche (depuis le Kenya) et ça
va durer encore longtemps. Nous n'avons eu quasiment que de la
pluie orageuse depuis notre entrée au Mozambique et Marie-Christine
a été malade pendant 3 jours (une sorte de tourista
? avec fièvre et fourmillements) mais aujourd'hui, ça
va beaucoup mieux : elle re-mange ! Cela nous coûte donc
+ cher ! Dommage !
Le Mozambique : les gens sont
assez corrects, toujours prêts à nous orienter et
aider, et nous laissent tranquilles lorsque nous faisons du camping
sauvage (ce que nous faisons tous les jours depuis le Kenya, sauf
pour le nouvel an). Une minorité de la population est hallucinée
par l'alcool et la cocaïne (surtout les hommes), un douanier
a même demandé à Alain s'il pouvait lui en
donner pour passer le pont du Gambèze ! Evidemment, nous
n'en avions pas et nous avons simplement payé quelques
centimes pour le "péage". Aujourd'hui, au marché,
d'autres hommes alcoolisés et/ou drogués ont essayé
de nous voler un tapis du camping-car ! Dorian l'a vu, nous a
avertis, et Marie-Christine l'a récupéré
sans problème, non sans leur hurler dessus, prenant tout
le monde à témoin : "I am angry ! Are you crazy
!". Alain a mis les voiles immédiatement.
Maintenant, nous voilà
arrivés à Vilankulos (ne pensez pas à mal
!) au bord de l'océan Indien, dans les cocotiers et dans
un restaurant avec un accès Internet correct. Les enfants
jouent sur la plage pendant que nous écrivons ces quelques
mots. Nous tenons à rajouter que pour les enfants, le travail
par le CNED est très difficile, car il y a la route, les
paysages magnifiques, les rencontres extraordinaires, ... Nous
essayons de serrer la vis, mais ce n'est pas facile. Heureusement,
ils progressent un peu en anglais et en géographie (maigre
consolation !).
Les Africaventouriers
bientôt en Afrique du Sud (nous suivons notre planning !)
Dimanche
16 janvier 2011
Xai-Xai plage : Il y a quelques
années, un cyclone ou une inondation ou le feu, on ne sait
pas trop, a ravagé toute la côte, mais la plage est
restée intacte, magnifique, immense, gigantesque ! Les
bâtiments et grands hôtels de l'époque sont
fantomatiques et totalement à l'abandon. Seules quelques
petites maisons ont été reconstruites.
Nous avons toujours de très
gros problèmes avec le système de suspension à
air. Nous sommes arrivés à Xai-Xai tant bien que
mal, et ça nous a permis de démonter et réparer
temporairement la fuite, avant l'Afrique du Sud pour des pièces
et réparer au mieux. Ceci dit, nous en avons profité
pour nous baigner (et oui, encore !) et les enfants se sont initiés
dans les immenses vagues ! Ouille ! Ouille ! Ouille ! Mais nous
nous sommes aussi régalés avec la pêche locale
de gros crabes et langoustes ! Miam ! Miam ! Alain a même
préparé une aïoli !
Nous avons quitté Xai-Xai
et nous venons d'arriver à la capitale Maputo où
nous allons faire du "shopping-visas" dès demain
matin. Il fait très chaud et très humide, nous irons
certainement aussi nous baigner. Nous venons de pirater une connexion
Internet par laquelle nous envoyons ce flash infos. A bientôt
!
Mercredi 19 janvier 2011
Cela fait maintenant 5 jours
que nous sommes à Maputo pour faire notre shopping-visas.
Ça ne nous aura pas coûter bien cher, car nous n'avons
rien acheté. On nous a fait comprendre que nous n'obtiendrons
notre visa pour la RDC qu'au prix fort décidé arbitrairement
par Désiré (diplomate de l'ambassade), soit 200 $
par passeport, mais comme nous ne marchons pas dans sa combine,
il nous prie de sortir immédiatement en nous disant : "je
vois que nous ne pourrons pas faire affaires ensemble". Nous
partons en répondant : "nous ne vous disons pas merci
!" et il ose rétorquer : "vous n'êtes pas
obligés". Nous ajoutons que Désiré parle
très bien français puisque c'est le premier pays
francophone d'Afrique que nous traverserons (peut-être !).
Quant à l'Angola, après
maintes demandes et discussions, un dossier complet, des justificatifs
supplémentaires de n'importe quoi qu'il fallait chercher
à chaque fois, on nous a fait tourner en bourrique pendant
3 jours avant de nous dire en tremblant : "puisque je vous
dis que nous ne voulons pas vous donner les visas !", et
il a tourné les talons en nous laissant bredouilles. Qu'est-ce
qu'on attend, alors ? On n'a plus qu'à quitter les lieux
!
Quel étrange premier
contact avec ces 2 pays ! Nous nous sommes rendus à l'ambassade
de France, 3 fois, pour discuter avec le consul et expliquer nos
mésaventures. Cela ne les a pas étonnés du
tout, ils ne nous ont pas rassurés et nous ont même
conseillés d'arrêter notre voyage en Afrique du Sud,
car l'Angola est un pays spécial, ainsi que le Nigéria,
et il faut être extrêmement vigilants dans ces pays-là.
Si nous décidons de continuer notre route, nous devons
alors nous adresser dans d'autres ambassades de ces pays.
Ces pays atteignent un niveau
de corruption que nous n'aurions jamais imaginé ! Nous
sommes dans l'incertitude quant à la suite de notre voyage,
nous ne savons pas si nous pourrons aller au-delà de la
Namibie ! Que de questions sans réponses !
Même ici, au Mozambique,
la corruption va bon train ! Nous nous sommes fait arrêter
par la police plusieurs fois, sur des prétextes bidons
(ils inventent de nouvelles lois pour nous, les blancs !), et
à chaque fois, ils demandent de l'argent, ou quelque chose,
ou à manger, ou pour boire, ... et même de la "coke"
! Cette nuit aussi, à 2 heures du matin, pendant notre
sommeil, ils sont arrivés manu-militari, toquant très
fort pour bien nous réveiller, obligeant Alain à
sortir en slip, tout ça pour nous dire que nous avions
"a beautiful big big car", et surtout pour nous demander
de la money ! ... Nous n'avons jamais rien donné, mais
c'est grâce à des heures de discussions ! Et quelle
perte de temps !
Le seul point positif ici,
grâce à une connexion Internet piratée, nous
avons pu travailler, CNED, échanger avec la famille en
France et régler quelques problèmes là-bas.
Ecoeurés, dégoûtés,
nous partons dès ce matin pour nous ressourcer un peu en
Afrique du Sud, en passant par le Swaziland (enfin, on l'espère
!). Nous avons trouvé en bricolant un peu, une solution
temporaire pour nous dépanner les suspensions, qu'il faut
gonfler tous les 50 à 100 kms, car cette panne persiste.
Jeudi
20 janvier 2011
C'est sans regrets que nous
quittons le Mozambique, pays où les policiers nous arrêtent
à tout bout de champ pour nous racketter ! Même les
habitants ont la facheuse habitude de croire que nous allons leur
donner de l'argent à chaque coin de rue ! De +, nous avons
perdu une semaine pour des visas que nous n'avons pas obtenus
!
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